Le plus long chemin d'un point à un autre, c'est l' ennui. Point.
mardi 29 janvier 2013
Animales animaux
Les unicornes, cuirs racés du Serengeti, le faune disparu dans la faune d' iPhone, les bêtes pas si bêtes mais qui puent tant qu'on les tue, celles qu'on ne voit que dormir o zoo(1), les centaures sans taureau à piquer, les grues et les porcs quel bordel, ceux qui font des oeufs et ceux qui s'en battent, les chiens de ma chienne, les imaginaires (2), les grégaires, les mimétiques ou les hâbleurs, qui tranchent sur les branches, les sonores et les muets, les euthanasiés, les statufiés dans l'orgueil des princes de sans, les carnes trucidées sur la table, attendues par des carnassiers les pieds sous la table, les empaillés, les déracinés, les nuisibles à courte vue, les aveugles : tout ou partie de nous-mêmes humains...
(1) : tu te rappelles ce guide, tout de docte assurance bleu vêtu, qui dissimulait si mal son trouble, malmené par la phénoménale transe des éléphants sans olifant cette fois?
(2) : ceux-là mêmes que nul ne pourra prendre en photo, alors que vos consanguins, les peintres du dimanche, ou d'autres jours de la semaine, pausent leurs rêves de leurs mains, et posent vos questions dans l' huile pigmentée.
Règne animal
Les animaux qu'on aime et ceux qu'on n'aime pas. Les animaux utiles et les animaux nuisibles. Les animaux qu'on disait nuisibles et qui sont indispensables. Les animaux indispensables et qui disparaissent. Les animaux qu'on ne connaîtra jamais parcequ'ils ont disparu. Ceux qu'on ne connaitra jamais parcequ'ils ne sont pas encore apparus. Les animaux qu'on fera réapparaître grâce à une trace d'ADN laissée dans un caillou, il y a cent millions d'années.
Les animaux de rêve, les animaux de cauchemar. Les êtres fabuleux qu'on ne peut pas classer dans le règne animal.
Les animaux qui règnent et ceux qui sont soumis.
Les chiens et les chats castrés pour tenir compagnie en toute quiétude aux animaux humains.
Les princes de la jungle dont on porte la fourrure après les avoir exécutés.
Les animaux invisibles, tous ceux dont on ne soupçonne pas la présence, sinon on en mourrait de peur, rien que dans nos oreillers.
Les animaux rois, les animaux esclaves, les animaux d'outre-monde ou d'outre-ciel. Et nous, qui sommes bien plus malins, n'est-ce pas, que tous ces anmaux là.
mercredi 23 janvier 2013
Le Bon Mot
Je me souviens elle cherchait ses mots.
Elle les cherchait les yeux fermés concentrée sur sa tâche.
Parfois le mot revenait de je ne sais où, seul, adéquat, pertinent, juste.
Mais parfois les mots se bousculaient sous sa langue et sortaient à plusieurs, chaotiques, nerveux, mal rangés entrecoupés de "Heu non ... Heu non... Je veux dire... Comment on dit ?... Mais oui tu sais ! ...."
Et enfin le mot arrivait, héroïque, en fanfare, c'était lui le "Bon Mot ", elle le tenait enfin, il était là !
La discussion pouvait enfin reprendre son cours normal, elle avait retrouvé son mot.
Elle les cherchait les yeux fermés concentrée sur sa tâche.
Parfois le mot revenait de je ne sais où, seul, adéquat, pertinent, juste.
Mais parfois les mots se bousculaient sous sa langue et sortaient à plusieurs, chaotiques, nerveux, mal rangés entrecoupés de "Heu non ... Heu non... Je veux dire... Comment on dit ?... Mais oui tu sais ! ...."
Et enfin le mot arrivait, héroïque, en fanfare, c'était lui le "Bon Mot ", elle le tenait enfin, il était là !
La discussion pouvait enfin reprendre son cours normal, elle avait retrouvé son mot.
Il me reste
Il me reste de l'aventure une photographie jaunie.
L'aventure est toujours bien plus belle en sépia.
Le jaune mêlé de noir, couleur du souvenir.
Mat ou brillant, incrusté sur la pellicule
qui se déroule devant mes yeux
jusqu'au sol.
L'aventure est toujours bien plus belle en sépia.
Le jaune mêlé de noir, couleur du souvenir.
Mat ou brillant, incrusté sur la pellicule
qui se déroule devant mes yeux
jusqu'au sol.
mardi 22 janvier 2013
momo
Le cimetière était désert, jusqu'à ce qu'une silhouette l'honore.
Pour lui qui n'avait jamais quitté son hameau, l'étranger était proche.
De la ruelle à l'usine, l'enfer avait perdu jusqu'à ses couleurs.
Princesse au fumoir, catin au boudoir.
Un bateau pour rallier une île déserte ? Peuchère, ça fait passer le temps...
Le PS adore la prison des Baumettes, la preuve...
Le parlement ment énormément, faites taire le parlementaire !
L'hôtel de ville affichait complet, pas la salle de spectacle. Complets veston contre sales blousons.
Le comble du luxe : un ascenseur dans un autobus, bien sûr.
Je ne suis jamais entré dans une bibliothèque, il y a trop de mots sur les murs.
Pour lui qui n'avait jamais quitté son hameau, l'étranger était proche.
De la ruelle à l'usine, l'enfer avait perdu jusqu'à ses couleurs.
Princesse au fumoir, catin au boudoir.
Un bateau pour rallier une île déserte ? Peuchère, ça fait passer le temps...
Le PS adore la prison des Baumettes, la preuve...
Le parlement ment énormément, faites taire le parlementaire !
L'hôtel de ville affichait complet, pas la salle de spectacle. Complets veston contre sales blousons.
Le comble du luxe : un ascenseur dans un autobus, bien sûr.
Je ne suis jamais entré dans une bibliothèque, il y a trop de mots sur les murs.
Scène
J'entre d'entrée dans le salon, le jour déplie mon ombre sur un tapis sans âge. Dans la pénombre zébrée d'ombre, un vieillard androgyne s'accroche à son journal, daté d'hier. Un furet gratte sa cage, l'ennui suinte de l'odeur prenante. Il fait bon frais, mais un rai de lumière s'enfuit du frigo entr'ouvert. La table basse porte avec peine un cendrier, une bouteille carrée et deux verres vides.
Je ressors en silence. Pas le temps. Une heure après, je ré-ouvre cette même porte. "Mets de l' huile" me dis-je, énervé. L'androgyne n'a pas bougé, si ce n'est que ses cheveux dépassent du journal, moins fermement tenu. Le furet me regarde, étonné de cette soudaine agitation. "Ca aime le beurre il paraît". Je remarque plus que ne les vois deux tableaux, le sous-verre cassé, des livres épars, un abat-jour sans âge. "Ce salon est trop grand pour une seule personne. Où sont-ils, s'ils existent ?"
Je ressors en silence. Pas le temps. Une heure après, je ré-ouvre cette même porte. "Mets de l' huile" me dis-je, énervé. L'androgyne n'a pas bougé, si ce n'est que ses cheveux dépassent du journal, moins fermement tenu. Le furet me regarde, étonné de cette soudaine agitation. "Ca aime le beurre il paraît". Je remarque plus que ne les vois deux tableaux, le sous-verre cassé, des livres épars, un abat-jour sans âge. "Ce salon est trop grand pour une seule personne. Où sont-ils, s'ils existent ?"
Merci
Merci
Merci
Je vous remercie
Merci, merci, merci !
Merci Dieu
Merci ma Naissance
Merci le Jour
Merci la Nuit
Merci, merci, merci !
Je vous remercie
Merci mon Père
Merci ma Mère
Merci mes Frères
Je n’ai pas de Sœur merci,
merci, merci
Merci Neveux et Nièces
Merci mon Unique Enfant
Merci mes Amis qui sont
restés
Ceux qui sont partis
Ne reviendront jamais
Merci, merci, merci
Merci mes amours merveilleux
Mes espoirs ratés
Mes naïvetés tronquées,
Mes déceptions oniriques
Merci, merci, merci
Merci mes jours sans fin
Mes nuits blanches
Mes nuits courtes
Et mes rêves éveillés
Merci
Merci mes départs
Merci mes retours
Merci mes ruptures
fracassantes
Ou mes esquives sur la pointe
des pieds
Merci mes montées au créneau
Mes jours d’orage, de
tonnerre, de pluie
Merci le Silence, Merci le
Silence
Merci le soleil, le sable, le
bleu, l’été
Merci les mélodies gaies,
tristes, chantantes
Merci les clairs de lune à
Bordighera
Merci les champs de ruines de
Koudelka
Merci l’histoire, la grande
et les petites
Merci, merci, merci,
Et merci à Toi
Surtout à Toi
Pour ne pas mourir
On rit comme des enfants pour
ne pas mourir
On s’écoute respirer en
marchant pour ne pas mourir
On rêve de meilleurs jours pour
ne pas mourir
On change tout pour ne pas
mourir
On aime encore même sans y
croire pour ne pas mourir
On oublie ce qu’il faut
oublier pour ne pas mourir
On traverse les corridors les
yeux au ciel pour ne pas mourir
On se laisse surprendre pour
ne pas mourir
On s’étonne, on cherche,
On trouve et on perd pour ne
pas mourir
On garde une curiosité
intacte pour ne pas mourir
On plonge sans goûter l’eau pour
ne pas mourir
On dit NON pour ne pas mourir
Et puis on meurt
Le Jeu de la Paix Royale
Ce jeu s'adresse
prioritairement aux bougons, aigris, sauvages de tous poils, hargneux et
par extension radins pénibles invétérés.
Il se joue :
- au fond d’une
grotte,
- dans un hameau perdu en campagne,
- dans un refuge de montagne,
- sur une île
déserte
Le but du jeu est de rester
seul le plus longtemps possible afin d’atteindre la Paix Royale.
Nouvelle version du Jeu de l’Ermitage
qui a connu un vif succès, le Jeu de la Paix Royale vous ravira !
Le coffret jeu comprend :
- un
téléphone portable en pièces détachées,
- une télé écrasée,
- un disque nul à ne
pas écouter,
- un tableau moche à ne pas regarder,
- un ami sourd muet et aveugle au
fond d’une boîte.
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