vendredi 27 janvier 2017

Les incipits

Si le roi des andouilles était réincarné, il ressemblerait à des hommes politiques

Cette histoire va mal se terminer. Je le sais parce que je la connais bien cette histoire!
Alors voilà ce qui va se passer: le loup va finir par manger la grand-mère, le petit chaperon rouge et même le chasseur.

Depuis toujours mon frère est absent.

La brouette a disparu. Je soupçonne le père Noël de l'avoir encore utiliser cette année.

Peut-être que si j'avais dit bleu au lieu de rouge, mon vernis aurait duré plus longtemps!

Mon 3° mariage a été comme une étoile filante dans la nuit noire: beau mais bref.

Avant de mourir il faut encore regarder le ciel et nourrir l'amour qu'on a dans les yeux. Se mettre des couleurs plein les doigts et jouer à saute-nuages. Il faut se mouler dans l'eau de mer et respirer les oursins.


Gréta n'est pas son vrai nom. Mais ça n'a pas d'importance finalement. On l'imagine grasse, avec des tresses blondes de chaque côté du visage et un tablier rouge noué sur son ventre rebondi.
Une Gréta quoi!


Ma mère me l'avais bien dit de ne pas mettre mes doigts dans le nez. Maintenant il est énorme! Et mes narines sont tellement larges, que je peux y mettre 2 doigts.


Quand ça a commencé à mal tourner, je me suis sauvée et j'ai couru jusqu'à la maison de mère-grand.

Au musée des gens heureux, il n'y a que des momies qui ont le sourire.

Tout s'est passé comme prévu: je suis né, puis j'ai grandi dans l'amour de ma mère et la bienveillance de mon père. C'est après que ça s'est gâté. Quand je suis devenu un homme adulte.

Petit à petit le mari de Sarah a aimé boire. D'abord un verre, puis deux puis trois puis la bouteille. Petit à petit le mari de Sarah est devenu alcoolique et petit à petit Sarah est partie.

Doléances

1.  - On est toujours mouillé.
2.  - On avale des saloperies.
3.  - On se fait tirer dessus.
4.  - On nous ramasse dans des filets.
5.  - On meurt étouffé par vos plastiques.
6 .  - En plus vous pissez dans la mer.
7.  - Et vous dégazez vos bateaux.
8.  - Vous creusez des forages pour le pétrole.
9.  - Les touristes de vos bateaux nous jettent leurs ordures.
10.  - Et leurs mégots.
11.  - Vous nous balancez même des mobylettes et des caddies.
12.  - Vous ne vous préoccupez pas de ce qu'il y a sous la surface de la mer.
13.  - Alors on bouffe votre merde, on boit votre pisse.
14.  - On vit dans vos poubelles.
15.  - C'est facile, puisqu'on ne crie pas!
16.  - On en a ras l'écaille!!!

TIC TAC TOC

Sentir tout ce qu'on met à la bouche.
Toucher tout le temps: le bois, le tissu, la pierre.
Frotter son pouce avec son index.
Marcher sur le bord des trottoirs en essayant de ne pas tomber.
Manger les têtes de poissons.
Parler aux animaux et même aux vers de terre.
Hausser tout le temps les épaules.
Dire souvent: truc de malade.
Pencher la tête sur le côté pour écouter les gens.
Allumer une cigarette quand le téléphone sonne.
Renifler ses petites culottes et ses chaussettes.

Quand j'ouvre ma fenêtre

Quand j'ouvre ma fenêtre sur mon coeur, je vois des gens. Plein de gens. Tous ceux que j'ai aimé, que j'aime et même ceux que j'aimerai.
Je vois le sang qui prend parfois l'autoroute à contre sens au risque de provoquer des accidents.
Je vois la maison de l'enfance avec ses odeurs, sa chaleur et ses bruits de bombes.
Je vois la plage au bout du maquis parfumé.
Je vois mon homme et mes enfants. Rencontre, naissance et croissance.
Je vois la maison rose sur le morne, entourée de bougainvilliers et inondée de bruits d'insectes.
Quand j'ouvre ma fenêtre sur mon coeur, je vois des clous plantés par la vie, la mienne et celle de ceux que j'ai connu.
Ces clous sont rouillés et  ça fait joli finalement!


Quand j'ouvre ma fenêtre sur mes yeux, je vois la faille.
La cicatrice.
L'ancienne blessure qui sourit quand même, parce que c'est bien d'avoir des yeux.
Pour voir dehors.
Mais aussi dedans.
Pour voir les autres.
Plonger derrière l'iris et se glisser en eux.
Savoir s'ils ont une cicatrice eux aussi.
Quand j'ouvre ma fenêtre sur mes yeux, je sais qu'ils voient pour deux.



Quand j'ouvre ma fenêtre sur mon corps, je me dis qu'il vieillit. Il devient mollasson et flétri. Paresseux et niais. Bientôt inutile.
Il faudrait faire quelque chose! Mais je suis comme lui: j'ai la flemme.

En général

En général une maison a un toit.
Un toit pour se protéger de tout ce qui tombe du ciel.
Pluie, neige, météorites, bombes.

En général une maison a une porte.
Une porte qu'on peut ouvrir pour les amis, pour les animaux, pour le plombier.
On peut aussi l'ouvrir pour sortir, aller dans la rue, mettre les poubelles, chercher le courrier, chercher l'amour, aller dans le jardin, ramasser des fleurs et des légumes, aller travailler, prendre la voiture, un train, un avion, un bateau, une fusée.

En général une maison a des fenêtres.
Des fenêtres qu'on ouvre et qu'on ferme au gré du temps qu'il fait.
Des fenêtres pour voir dehors.
Des fenêtres qui donnent sur la rue, la maison d'en face, le jardin, la mer.
Des fenêtres pour surveiller, admirer, s'échapper.

En général une maison nous protège et on fait tout pour s'y sentir bien.
En général une maison est un nid douillet, un cocon, un utérus confortable.
Alors pourquoi ouvrir les portes et les fenêtres?

mardi 17 janvier 2017

les rimes

Je ne peux oublier les émotions
Quand par les sentiers nous allions.

La pente était rude
Mais revigorante les sources pures.

Nous étions heureux
Même par temps pluvieux
Même quand l'erreur se glissait sur la liste
et que sans carte on cherchait la piste.

Traverser la abîmes
Atteindre les cîmes
C'était un défi
Dès le lever du jour, on était parti
Avec pour seule idée
Le bonheur d'ôter nos souliers.
Et là haut
Marcher dans l'eau glacée
Prairies et troupeaux à nos pieds
Pieds nus, le coeur à nu
Et le monde à perte de vue.
histoire aux mots imposés

Un jour, à midi, je marchais le long de la place juste avant la gare St lazare, il faisait froid, je remontais le col de mon pardessus, tout était gelé. Vers 13h., je décidais rapidement d'abandonner, je fis le tour de la plate forme d'autobus pour rentrer avec la ligne S, j'habite non loin du parc Monceau. je m'apprêtais à monter quand un voyageur m'interpella. Il prétendait être mon voisin et entama une conversation. Son chapeau était entouré de galon et un ruban descendait sur son cou. Il tira sur la manche de mon tailleur, fit sauter un bouton, me marcha sur les pieds et pour toute discussion me jeta à la figure des "camarades par ci, camarades par là" Il disait qu'il me connaissait, que même diminué il était très compétent, très fort pour apercevoir chez les hommes qu'il rencontrait, au premier coup d'oeil, sans faire exprès, la grandeur d'âme de l'homme qu'il avait devant lui.
 Le problème c'est qu'il n'avait pas regardé derrière mes cheveux tressés et mon encolure quelque peu échancrée.Et oui, je suis une femme.
histoires d'état obsessionnel

L'homme qui collectionnait les graines

Il emplissait des bocaux, des boites de toute sorte de graines. Au cours de ses randonnées, il récoltait les précieuses semences sur les arbres, dans les champs, il n'hésitait pas à se mouiller les pieds pour collectionner les graines de plantes des marais, c'est ainsi qu'un crocodile lui a dévoré un pied mais rien ne pouvait l'arrêter. Il est vrai qu'elles étaient belles ses graines, il organisait des expositions privées dans son atelier jusqu'au jour où il s'aperçut de quelques larcins, et oui, il les recomptait ses graines après les visites. A la suite de cette mésaventure, il pratiqua sa passion en solitaire. Il couvrit tous les murs d'étagères, étiqueta les pots et prit soin de fermer sa cabane à clef de l'intérieur comme de l'extérieur. C'est ainsi qu'un jour de distraction il égara son trousseau, il dormit alors sur place. Pendant cette nuit particulièrement humide, les graines animées sans doute d'un désir de vengeance se sont mis à germer en accéléré, c'est ainsi que notre homme mourut étouffé par le végétal tant aimé.

l'homme qui avait peur des voleurs

Il avait peur de se faire cambrioler, il était relié de jour comme de nuit au pc sécurité de son quartier. Il avait un coffre fort dont il changeait régulièrement la combinaison, il se méfiait autant de sa femme que de ses enfants. Il avait équipé sa maison de volets roulants qui se baissaient au moindre mouvement, de lumières qui s'allumaient au moindre passant, d' alarmes qui se déclenchaient quand le chien éternuait. Des barrières, des grillages avaient transformé sa villa en forteresse. On regardait bien où on posait les pieds dans le jardin de peur d'agiter un brin d'herbe déclencheur de sirène. Un jour d'inattention, il avait oublié ses clefs et pour entrer il dut enjamber le mur d'enceinte. Il finit en sang, la peau déchirée par les tessons de bouteille qu'il avait lui même plantés dans le ciment. Il les avait oubliés, c'était du temps de son arrivée  avant les installations électroniques et la domotique.

La femme amoureuse des plumes

Elle était tombée amoureuse des plumes un soir de grand chagrin. Elle venait de recevoir une lettre de rupture et pour oublier elle se promenait dans le parc en se caressant le visage d'une plume de perruche.Il en fallut pas plus pour qu'elle porte son amour sur le plumage des volatiles. Elle les ramassait partout où la portaient ses pas, en forêt, dans les prés même dans les rues de la ville. Elle les disposait avec goût dans son minuscule appartement; Parfois elle les montait en boucle d'oreille, colliers et parures de toute sorte. Un jour d'ennui, elle se mit à confectionner une jupe puis à recouvrir un chapeau, des chaussures. elle ressemblait à un immense oiseau. Ses voisins se moquaient d'elle et sifflaient sur son passage attendant une réponse chantée. Elle répondait par un trille et continuait son chemin. En début d'été , elle se rendit au parc zoologique pour récolter des plumes exotiques. Assise sur un banc près de la cage aux tigres, elle contemplait ses trésors. le félin sans doute un peu affamé se mit à tourner dans sa cage , d'un bond sauta la barrière et dévora ce fabuleux perroquet.
J'ouvre la fenêtre
Sur le marché ce matin, j'ouvre la fenêtre sur une odeur d'enfance, une odeur d'avant, le parfum pénètre à deux battants, je suis envahie de senteurs lointaines, de senteurs de châtaignes . Les marrons grillés du petit train rouge à la cheminée noire m'attendent là haut sur la colline comme au temps où on quittait les usines pour s'emplir de ce goût d'automne, de la musique des manèges et des rares sourires de mon père. J'ouvre la fenêtre sur le grand boulevard de La Croix Rousse, sur le boulevard des souvenirs quand j'étais petite fille.

J'ouvre la fenêtre sur Farinelli. Je rejoins les voix des anges, les voix qui n'ont pas court ici bas, que l'on entend pas entre vous et moi, les voix d'ailleurs qui vous emportent là haut, on ne sait pas trop où mais ailleurs, les voix d'un autre monde où tout semble limpide. J'ouvre la fenêtre sur le grand air de La Liberta et les larmes sont là.

J'ouvre la fenêtre sur le monde un soir d' insomnie, il parait que les étoiles se rencontrent , fusionnent , explosent. Prise dans ce tourbillon, je visite des galaxies, je danse sur les anneaux de Saturne, j'interpelle  Pierrot sur un croissant de lune, il me parle d'exoplanètes, de vitesse de la lumière, me montre des trous noirs, m'entraine sur une queue d'étoile filante. Quel vertige! Il vaut mieux fermer la fenêtre et rejoindre ma couette.
Petite histoire sans « e »

Il buvait trop Arthur, il avait dit à Priska « promis, qu’un arabica ! »Mais voilà, il pouvait pas, dans un bar où l’alcool primait Arthur il buvait, il commençait par un , finissait par dix coups. Il rougissait, titubait. Quand la nuit tombait, Arthur  dans la nuit dormait sur un banc, pas dans son lit, Priska voulait pas. Un soir, par grand froid, il glissa, tomba , on l’a cru mort, pas du tout, à l’hôpital, on plâtra son corps dans sa totalité. Priska sanglotait : « Qu’un arabica, j’aurai pas du ….. , on va partir, loin dans un pays sans vin, mon Arthur, promis, finis tout ça »
« Sais pas trop » trois mots pas plus. Il pouvait pas , l’articulation faisait trop souffrir. Mais il sifflait Arthur par un trou dans son habit blanc , il sifflait sa Priska, il l’aimait son amour mais la boisson il aimait aussi. Alors dans son lit il cogitait , Priska  dormait, Prisa  croyait toujours aux clairs horizons.


Tasses à café

En général, les tasses à café sont raffinées, en fine porcelaine, elles laissent passer la lumière sauf dans les machines de station service, certes elles sont transparentes mais en plastique, étrange matière.

En général, les tasses à café ont une anse pour éviter de se brûler  sauf chez MacDo où elles sont cabossées sur le côté pour simplement placer les doigts, le café doit être servi froid.

En général, les tasses à café ont une soucoupe aux couleurs et dessins assortis sauf chez moi où les tasses sont fleuries et les soucoupes unies, allez savoir pourquoi.

En général, les tasses à café sont petites, question de doses sauf chez ma grand-mère où on pensait café au lait avant toute chose.

En général, les tasses à café sont des objets de famille transmis de mère en fille sauf  chez Fransesco où les scènes de ménage ont transmis que des morceaux.

En général, les tasses à café aux décors de princesses chinoises finissent dans les vitrines sauf chez Ondine où elles sont à la cave, Ondine est éprise de design.

En général, les tasses à café sont bordées d’un filet d’or sauf quand un héritier fauché a tenté de les faire fondre avec les dents du viel oncle.

En général, les tasses à café évoquent une main raffinée dégustant un petit gâteau sauf quand il s’agit d’un routier appuyé au comptoir en jouant au loto.

En général, les tasses à café sont pour le café sauf quand elles se font complices du papé, elles servent alors une petite gniole ou une rasade de rhum, bien cachée.

En général, les tasses à café sont somme toute des objets banals sauf quand un brillant rouge à lèvres laisse une trace en message.

En général, les tasses à café sont les dernières pièces placées dans le lave vaisselle sauf quand une entre elle s'est faite oublier sur la nappe en fin de fête, elle frémit alors à l'idée de se faire caresser par les mains de la maitresse de maison , toujours plus agréable que les projections de graisse de vos voisins assiettes.

En général, les tasses à café sont les pièces d’un service sauf pour moi, je les aime unique, venue d’ailleurs, il me semble alors que le café est meilleur.















lundi 2 janvier 2017

Dictionnaire

Espièglerie
L'espièglerie c'est un éclat dans les yeux qui fait rire avant même de comprendre les mots qui vont avec.
C'est le courage de rire quand les autres râlent et s'entêtent.
C'est un diable qui jaillit de sa boîte en laissant une stupeur délicieuse.
C'est une façon de tordre la réalité que n'aime pas les gens sérieux.

Chrysanthème
Un chrysanthème énorme, d'une couleur défraîchie avec de gros pétales vulgaires.
Ils trônent dans leurs pots marrons, prêts à joncher les tombes.
Pauvres morts, ils n'avaient pas besoin de ça, des fleurs tristes qui ne sentent rien du tout!
Je me suis toujours demandé d'où ils sortaient comme ça, soudain, le 1er novembre, alors qu'on n'en voit jamais ni sur les chemins, ni chez les fleuristes.
Faut dire qu'offrir un chrysanthème serait d'un goût...
Il doit y avoir des spécialistes des chrysanthèmes, qui ne font que cette fleur, 1 fois dans l'année, et puis disparaissent ou s'en retournent sous terre pour hiberner...

Biographie

IG est née par une nuit sans lune, au printemps. Du signe astrologique de Marilyn Monroe, elle décide pourtant de ne pas se refaire le nez;
IG est élevée en couveuse au son du Rock and Roll. Elle s'en abreuve encore chaque jour, ça l'aide à mieux réfléchir. 
IG est une grande admiratrice de Patti Smith et Janis Joplin, mais elle ne chante pas.
IG a comme idole Jacqueline Maillan, mi homme, mi femme, et toujours clown.
IG aurait voulu être clown, elle est maîtresse.
IG aime bien lire des policiers, regarder des policiers, mais n'aime pas la police.
IG est nulle en bricolage, et n'aime pas qu'on lui montre des plans pour mieux comprendre : IG ne comprend pas les plans.
IG aime bien les gens, mais les gens l'énervent aussi parfois.
IG est très portée sur l'esprit, le bon esprit, le mauvais esprit, l'esprit tout court.

Isabelle Gros
Ecrire la suite

Marcus croit en Dieu depuis hier, quand il a vu Dieu au fond de sa bouteille de rouge.
"Marcus" lui a-t-il dit "l'amour n'est pas dans la bouteille! Pose la et va courir le monde."
Marcus a vidé la bouteille dans l'évier, vidé son compte en banque, vidé ses peurs et ses années, et est parti au bout du monde.

Au Musée des gens heureux, on a retiré toutes les Pietà, toutes les crucifixions, toutes les Mater Dolorosa, toutes les Saint Sébastien fléchés, toutes les Madeleines pénitentes, toutes les créatures de l'Enfer menaçantes.. Car dans notre Musée on veut voir que des tableaux gais.

Si le roi des Andouilles je rencontre, âneries je lui dirais.

La poule a pondu un oeuf, je l'ai tuée ce matin. Un seul oeuf en 6 semaines, qu'est ce qu'elle croit! Elle devrait savoir qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs!

Isabelle Gros
Seule laissée tu m'as!

Partir je dois, réfléchir plus je ne puis. 
Le message que j'ai reçu déstabilisé m'a. En sueur et en transes agitée suis. 
Déçue ô combien! Mais quoi, une autre aimer décidé tu as. 
Sans préavis, jetée suis. Sur le quai, le bateau disparaître je vois.
Pour un peu me noyer je voudrais.
Oui des hauts et des bas avons eus, des hue et à dia, des tralala tralalalère...
Mais quoi rigoler nous aimions, plus gaie la vie était avec toi!
Jusqu'à la nuit des temps maudit tu seras, du côté obscur basculé tu as....

Isabelle Gros