samedi 9 août 2014

Lundi soir



Il y a des lundis soirs où j'arrive pleine d'entrain, la journée a été bonne. Et puis, sans savoir pourquoi, la banalité prend le dessus.

Il y a des soirs où je suis fatiguée, je me pousse pour venir, j'ai promis d'être là. Et puis, miracle, la communication passe, j'écoute les textes des autres, je prends mon stylo, j'oublie tout le reste, deux heures dans un autre monde, en marge du quotidien.

Il y a les soirs où l'on est nombreux et différents, quelle richesse; mais comment les autres peuvent-ils avoir tout cela dans la tête?
Il y a les soirs où l'on est peu mais sur la même longueur d'ondes, nos textes se répondent.

Il y a eu ce soir merveilleux, je n'en sais plus la date, où sur une consigne simple chacune a donné un peu du plus profond d'elle-même, avec beauté et simplicité; et l'on s'est toutes regardées, étonnées d'un tel partage.

Il y a les soirs où je me sens très sage, je voudrais écrire comme d'habitude, tranquillement, parler de moi, par exemple, c'est plus facile. Et puis Patrick lance une ou deux consignes un peu folles, et entrainées les unes les autres on rentre dans l'ambiance, on se laisse faire, on ressort un peu éblouïes.

Il y a les soirs où je me sens prête à écrire en jouant, en batifolant, et ce soir là, la consigne m'entraine vers quelquechose de plus intime, de plus construit.

Ecrire, ici, c'est toujours une surprise.