lundi 30 mars 2015

Merci !

Merci la vie, de m'avoir fait bien portante, deux bras, deux jambes, deux poumons pour respirer, tout fonctionne bien, merci !
Merci la vie, d'avoir fait de moi ce que je suis, des épreuves, des difficultés et aussi des moments de bonheur pour continuer à avancer, l'instinct de survie, l'envie d'en savoir plus.
Merci pour tout, le bon et le mauvais. Merci à ma mère pour les repères, Merci à mon père pour les ouvertures, Merci à la famille bancale et présente, Merci aux amis fidèles. Merci à la vie, à la chance, aux bonnes étoiles qui m'accompagnent. Merci pour cette chance d'être en vie.

Portraits

La femme qui voit flou

Ne vous vexez pas si je passe près de vous sans vous accorder un regard, sans vous reconnaitre. Ne cherchez pas à lire dans mes yeux un signe, une connivence, n'essayez pas d'attirer mon regard... C'est inutile, je suis la femme qui voit flou.
Myope comme une taupe... ça a l'air triste, ça pourrait être gênant, mais finalement, ça ne l'est pas. Le monde est bien plus beau ainsi. Enfoui dans une brume évanescente, je ne vois plus les méchancetés, les mesquineries, les petitesses qui m'entourent. Je ne vois plus que des formes, rondes, douces et des couleurs. Et alors, je recrée un univers : j'y mets ce que je veux et j'y fais entrer qui je veux. J'y vois flou et ça me plait !


La femme sommeil

Toujours alanguie, elle baille à s'en décrocher la mâchoire, elle rêve puis s'étire en soupirant, c'est la femme sommeil. Elle parle doucement, lentement, ses paroles arrivent à vos oreilles et glissent, entrent dans votre cerveau, vous susurre des mots tendres, vous chante de langoureuses mélodies, pour vous bercer et vous emmener ... jusque dans son lit.

L'homme perdu

L'homme perdu cherche une place. Il ne sais pas où il est, où il veut aller, quelle voie emprunter, il rebrousse chemin, prend l'autre direction... Il a du mal à trouver un endroit où poser ses valises... Il n'a pas compris qu'il peut arrêter de chercher... Peu importe où il se trouve car il est arrivé.

Tiroirs secrets

Dans le tiroir secret de mon boucher, il y a un agneau, celui qu'il n'a pas eu le cœur de tuer.

Dans le tiroir secret de ma grand-mère, il y a son passeport, avec son véritable prénom, celui qu'elle n'a jamais prononcé et que personne ne connait.

Dans le tiroir secret de ma sœur, il y a le paquet de cigarettes, emprunté au voisin, celui qui la drague, un paquet de chewing-gum, piqué chez le marchand, une carte postale de notre père parti pour une île, perdue dans la mer des Caraïbes, et quelques billets, le début de la fortune, celle qui permettra de nous payer un biller aller pour le retrouver.

Dans le tiroir secret de la voisine de palier, il y a une photo de mon père.

Dans le tiroir secret de la star de cinéma, il y a des crèmes de jour, des crèmes de nuit, des sérums de beauté, des venins de serpents, des potions plus ou moins magiques, des pilules, des poudres de riz et autres, des lotions raffermissantes, tonifiantes, rafraichissantes, et le pacte, pour vendre son âme au diable, qu'elle hésite à signer.

mercredi 18 mars 2015

plus besoin d'attendre

18h.,Mario a rejoint son lieu de prédilection, il boit une première tasse de café prélevée de son thermos, il est confiant, il s'est préparé minutieusement, il rêve de cette rencontre depuis si longtemps. Il pressent depuis quelques jours que le moment est venu, ce n'est plus une chimère, il est persuadé que son souhait va se réaliser. C'est sans crainte qu'il attend le coucher du soleil, les rougeurs du soir sont les témoins de son obstination. Tout vient à point à qui sait attendre. Alors il attend, telle une sentinelle quitte à prendre racine s'il le faut. Pour l'instant, il est calme , impassible. Soudain un frisson d'impatience parcourt sa colonne vertébrale. "Il faut se dominer", un autre café va aider à réfréner cette frénésie naissante. "Se tenir à l 'affût, camper dans ses certitudes et veiller, ne pas s'endormir, il faut être attentif au moindre bruit et habituer son regard au changement de lumière qui passe dans la fente de la cabane." Il supporte facilement la fraîcheur du soir mais il s'accommode difficilement du silence, son coeur se met à battre tel un tambour, ses extrémités sont froides pourtant des gouttes de sueur perlent sur son front, il tremblote, ce n'est pas le moment, le geste doit être sur s'il veut aller au bout de son projet photo mais il a du mal à garder son sang froid. De plus sa position le fait souffrir, des fourmis s'emparent de ses pieds, l'engourdissement le guette pourtant il ne faut pas bouger. Le coeur bat la chamade, des palpitations s'emparent de son corps, il est sur des charbons ardents. Pas bouger, rester stoïque, se contenir, ne pas se laisser envahir par le doute, demeurer là, confiant. Pas bouger , difficile quand une herbe vient vous chatouiller le nez. Il ne manquait plus que ça! le nez frémit, il serre les dents pour stopper les éternuements, il pleure, renifle, cherche à calmer cette réaction stupide des narines devant un simple brin d'herbe. Agacé, il marmonne:"Pas ça, pas ça,pas maintenant, voilà cinq printemps que j'attends! Il pleure. les sanglots secouent sa carcasse, dehors , un battement d'ailes, c'est loupé. Il se déplie, sa désillusion exacerbée, il se met à taper des pieds, il se traite d'idiot, il en veut à la terre entière, c'était encore un mauvais présage. Dans un coup de talon incontrôlé, les lames du plancher cèdent sous les pieds. Mario est dans l'eau de l'étang, et là plus besoin d'attendre, les aigrettes huppées s'ébattent sous son nez au milieu des roseaux. Elles ne voulaient pas être prises en photo!

samedi 7 mars 2015

dimanche 1 mars 2015

une ère nouvelle

Dans la seconde partie de l'ère Pantacrède, Diotis, adjoint et disciple du créateur premier trouvait  les habitants du monde issus du souffle d'Eliantos trop passifs. Il convoqua Argilos et Germios pour leur imposer un travail de titan.Pendant des millénaires ils durent malaxer germes et terres de leur essence première pour donner naissance à un nouvel être. Il sera présenter à Dieu sous le nom d'Activarius. Les incantations "Capricore, capridore..."répétées toutes les nuits finirent par porter leurs fruits. Aidée de Livia, déesse de la vie, Activarius vit le jour sous la constellation de capricorne. Persapor lui souhaita prospérité et réussite au cours de grandes fêtes qui durèrent pendant plusieurs rotations de la terre.
Chargé d'une énergie féroce, Activarius se déchaina sur les planètes, il construisit, anéantit, retourna les pôles, piétina les prémices de vie animale, il aménagea des villes dont la plus belle à ses yeux fut Parcis, il en confia la direction à Paradas, un confrère bien connu pour ses notions parfois contestées mais non moins paradisiaques de l'existence. Mérivia, sa soeur eut la charge des mers dont elle fit surgir Amorès. Un jour de grande activité, celui ci sortit des eaux et se répandit sur la terre, il ne se contenta pas d'abreuver les populations , il s'accoupla avec tous les végétaux. Des êtres mi marins mi terriens envahirent le monde, cette pandémie mit en danger les habitants, on dut faire appel à Elioportus pour évacuer les lieux.
Depuis si vous regardez bien le ciel, vous verrez tout ce petit monde sur les ailes de Pégase, ils implorent Diotis de les conduire hors du temps de Pantacrède pour construire une ère nouvelle.

mes romans

dans ma prochaine vie je serai écrivain, je prépare plusieurs romans:

un roman régionaliste:
"le chien des terres noires"

Des randonneurs chevronnés se perdent dans les routines marneuses des environs de Digne, ils lancent un s.o.s. à l'aide de leur fumigène mais n'obtiennent aucune réponse. Une nuit à la belle étoile, le hurlement d'un loup et au petit matin l'angoisse devant les traces sur le chemin...


un roman écologique:
"Le cultivateur de petit épeautre et sa bicyclette"
randolph, un jeune allemand nouvellement installé dans la région drômoise se lance dans la culture des céréales anciennes, ses champs sont éloignés de la ferme et en bon écologiste il se rend sur ses terres en vélo. Mais on ne sait pourquoi ce beau vélo fraîchement repeint ne plait pas à Marius, un soir d'automne Randolph doit rentrer à pieds..


un roman maritime:
"on a perdu le chant des sirènes"
Dans les îles éoliennes, Irmo er Dovilio sont installés comme pêcheurs depuis des générations. Depuis quelques jours, ils ne veulent plus poser pour les touristes, aux multiples questions, ils répondent sans cesse:"On aperçu le chant des sirènes" Un matin un groupe de jeunes irlandais proposent leur aide et ils embarquent avec magnétophone et appareil photo....


un roman révolutionnaire:
"le clan des écharpes à carreaux"
Au coeur d'un pays conquis par les hippies aux coiffures à fleurs et pantalons à pois règnent la parfaite harmonie jusqu'au jour où un jeune garçon couturier de son métier veut changer les habitudes vestimentaires. Le gourou de la bande bien que démocrate interdit ce retour aux cheveux courts, il s'ensuit une guerre des clans, le clan des écharpes à carreaux contre les écharpes à fleurs...

bonne lecture!