vendredi 13 novembre 2015

le cliché pas fait

La plage, une fin d'octobre, cette année là la rentrée était tardive mais tous les touristes étaient partis. Nous étions seuls sur le bord du lac, vous mes enfants et moi. La lumière dorée d'un été indien se reflétait dans l'eau, la nature retrouvait son calme, elle semblait se reposer de ces étés agités. Sur les berges les arbres commençaient à jaunir, les sapins pointillaient de vert la colline. Une douceur immense enveloppait le paysage, la température était idéale et des filaments de brume se faufilaient dans la forêt. Les chalets en haut du pré s'endormaient dans une grande paix, le nôtre respirait dans les volutes de fumée s'échappant de la cheminée, il nous attendait. La journée s'étirait et on nageait dans ce silence infini, quelques vaguelettes produites par nos mouvements faisaient frissonner l'onde, des éclats d'argent se mêlaient alors au gris des fonds. Un écureuil sur les galets nous regardait étonné de nous trouver là à cette période de l'année. Au loin, une barque de pêcheurs, sans doute la première sortie pour le brochet, elle se balance dans ce temps arrêté.
Un pur bonheur que nos corps baignés dans cette nature sauvage !
Un cliché l'aurait il fixé davantage ?