lundi 10 novembre 2014

Marseille rêvée

Le vent soufflait ce jour là, heureusement c'était la fête des cerfs volants. Lumière sur les rochers, lumière dans les papiers découpés, lumière que inondait la baie, lumière reflétée par la bonne mère pour protéger les marseillais, lumière éblouissante pour estomper les ombres qui entachent la ville. Cette écume scintillante nous guidait tout le long du rivage, elle éclairait les voiliers au passage entre les forts et les accompagnait au port. Et là par un drôle de mystère ils retrouvèrent la tête à l'envers sous l'ombrière. Puis sa violence calmée, elle nous a invités à monter à bord d'un bateau, nous avons écouté des histoires accompagnées du clapotis de l'eau. Au soleil couchant, elle s'est transformée en multiples rayons se faufilant dans les résilles du béton et tranquillement elle nous a accompagnés dans les ruelles du Panier. Quand le soleil  est tombé dans la mer, elle nous a quitté pour nous obliger à rentrer dans les musées. Pour terminer la journée un grand serpent blanc rutilant nous a conduit au palais Longchamp. Là aussi , c'était la fête pas du vent mais de l'eau, de l'eau douce pour cette ville flamboyante cette ville qui est tout sauf douce pas plus que la sirène des pompiers qui vient de me réveiller.