lundi 1 juin 2020

Echos de la semaine

Lundi 25 mai:  Dernière semaine avant le retour à la semi-liberté. Je n'ai pas fait grand-chose de cette journée. Il a fait chaud, Jean est allé préparer notre petit voilier, il a très envie d'une sortie en mer, moi un peu moins. Je vieillis, je ne  supporte plus le soleil. Cerise sur le gâteau, je n'ai aucune envie de me dévêtir, je préfère me camoufler sous des textiles divers et variés.

Message d'un ange
posée sur mon paillasson
Une plume blanche

Mardi:  Soleil. on se déconfine petit à petit. Il flotte un irrépressible besoin de recommencer à vivre normalement, sans peur .Patrick nous a envoyé des propositions d'écriture intéressantes notamment: "Faire un poème pour une fleur". L'idée me plaît mais comment ne pas tomber dans la cucuterie?
J'ai entendu à la radio que Didier Raoult, notre héros marseillais, était toujours aussi critiqué. L'OMS a interdit l'utilisation de l'hydroxychloroquine. L'efficacité n'est pas prouvée à ce jour.
A part ça tout le monde se réjouit de la chaleur sauf moi. Mon caractère de Schtroumpf râleur n'a pas disparu pendant le confinement.
Nouvelles du poireau: Il s'est bien adapté à son déménagement dans le jardin, il pousse avec le bout des feuilles coupées. Étrange.

Mercredi: Ciel nuageux, d'après la météo de mon téléphone ça ne devrait pas durer, dommage. L'atelier peinture a rouvert en "présentiel". Beurk, il ne  me plaît pas ce mot. Donc il a rouvert. L'ambiance y fut bizarre. Nous étions 7, tous masqués (ça tient chaud!). Inquiets. Malgré nous la conversation revenait toujours sur le (pardon la) Covid. Certains connaissaient quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui était en réanimation , en coma artificiel, intubé, perfusé. Des discussions dignes des pires films d'horreur.
Contente malgré tout d'avoir tracé quelques traits convalescents sur une feuille de papier.

Jeudi: Soleil. Rêvé qu'on allait vivre masqués jusqu'à la fin de nos jours. Cauchemar. Hier, pour la première fois, j'ai porté un masque pendant plus de 2 heures. J'ai trouvé cela très désagréable. Ça tient chaud, impression de respirer un air vicié, grattouilles, ressemblance avec les chinois. Quel soulagement de l'enlever! Comment fontles gens pour le supporter?

Vendredi:  Édouard Philippe a annoncé hier que nous allions être libres de nous promener partout en France dès le 2 juin, à condition bien sûr, de respecter les gestes barrière. Les restos, les musées vont rouvrir (il faut sauver la saison touristique) en appliquant strictement le protocole sanitaire: masques, distance, gel hydroalcoolique, nombre de personnes limité et patati et patata. La vie reprend différemment mais comme avant.

Samedi: Soleil. On est sortis en bateau! Première navigation de la saison. Beaucoup de bateaux qui sortaient du port comme des poules à qui on vient d'ouvrir la porte du poulailler. Le moindre rocher était pris d'assaut par les marseillais puisque les plages sont fermées jusqu'à mardi. Temps idéal. Petit vent. Avatar (c'est le nom du bateau) semblait heureux. La rade dans un sens puis dans l'autre. on a tiré des bords. On a croisé un seul masque qui flottait encore entre deux eaux avant d'aller rejoindre ses copains au fond.

Dimanche:  Soleil. Pentecôte. Premier SMS de l'histoire, Jésus prévient les apôtres qu'il est arrivé au ciel sans encombres en leur envoyant l'esprit saint sous forme de petites langues de feu.Lol.
Goûter avec les enfants. Partage du traditionnel gâteau de Pentecôte, le Colombier. Bon moment, un peu contraint... La crainte du virus est présente. Les enfants ont fait la fête avec des copains, ils ont peur de nous infecter. J'essaie de les rassurer mais ils ont peur d'être des contaminants potentiels. Si eux aussi perdent leur insouciance, où allons-nous?