jeudi 14 novembre 2013

La chambre

Elle est claire, la lumière y est forte. Intense, elle se rapproche de la couleur du soleil sur les champs quand celui-ci est au plus fort, au plus haut. La couleur renvoie la lumière sur tous les murs. La lumière y est de plus en plus forte.
Le bouton d’or, le tournesol, ils semblent remplir la chambre. Ce n’est plus une chambre, elle ne veut pas être repliée sur elle-même. Elle semble s’ouvrir contre la volonté des hommes.
Les murs disparaissent, ils semblent  être tombés. Ça y est, ils sont tombés. Ils ont disparu.
Alors la chambre n’est plus que lumière. Le jaune est partout. C’est un grand champ jaune au milieu de nulle part.


Il arrive, il monte. On l’entend monter avec ses lourdes bottes. Il gravit les échelons de l’escalier d’un pas lourd.
L’escalier semble monumental. Comment l’homme va arriver dans cette chambre ? Il n’a pas de carte, pas de boussole. La chambre est mobile.
Saura-t-il la rattraper ? Pourra-t-il y arriver ?
 Il semble soudain s’inquiéter. Son air autrefois enjoué puis placide soudain est envahi par  l’inquiétude.
Sa quête semble l’emplir d’une lueur morbide. Qu’est-ce-qui le préoccupe tant ? En fait, il ne sait pas s’il sera à la hauteur de sa tâche, car il a réalisé que c’est une quête vers la lumière.
Alors, il comprend l’ampleur du chemin à parcourir. Il marmotte entre ses dents que jamais il n’aurait du accepter. Il n’est pas encore prêt. Il ne sait pas tout. Il n’a pas tout vu.
 Aura-t-il la force de regarder la lumière en face ? Ou bien trop faible encore, cette vision lui sera-t-elle fatale ?
Non, il ne le veut pas. Il hésite encore ; mais il est trop tard pour faire demi-tour. Il n’a plus le choix. Il doit avancer quel qu’en soit l’issue.
Soudain, il comprend que s’ il y a une force, un savoir, une puissance pour le guider sur la bonne voie ; c’est en lui qu’il devra puiser et trouver tout cela. Ainsi il reprend la route, cette route qui est la sienne. Il semble plus confiant plus fort quand je le vois repartir vers son destin.


-         Où suis-je ? J’y suis ? Déjà ?.
-         Et oui, je suis dans la chambre jaune. L’escalier y menait tout droit.
-         Mais non, je n’ouvre pas encore les yeux. J’attends. Que puis-je faire d’autre que de savourer ce moment ? Avant que tout ne bascule dans un sens ou dans un autre… Je vais donc savoir bientôt quel est mon destin…
Que la lumière soit. Non, pas encore. Je préfère attendre encore un peu.
Que je sois prêt ou pas, il faut savourer cet instant présent. Maintenant je connais la douceur, la paix, la tranquillité.
-         S’l vous plait ne me dérangez pas. Laisser moi encore un peu plonger en moi. Au fin fond de moi pour voir si là aussi, la lumière est parvenue ou s’il fait toujours noir.
-         Que mes yeux aient la force de s’ouvrir, mais pas trop vite. Lentement, doucement que la lumière ne soit pas trop forte que la chaleur ne m’envahisse pas tout de suite.
-         Oui, doucement, j’arrive.
-         Que de monde autour de moi…
-         Que de temps passé avant de tous vous retrouver…