mercredi 25 mars 2020

Lieux en flash

La place :
La porte de l’église ouverte. Pas de curé, pas de fidèles. La fleuriste bien triste devant son étalage. Sur le banc, un homme et son chien. Derrière les bambous, à la terrasse, deux habitués devant une bière. Le glouglou de la fontaine. La boucherie fermée. La circulation ininterrompue sur l’avenue, si le feu rouge, un piéton et le serpent repart, indifférent à la place.

L’immeuble :
Imposant dans le paysage. Des lignes horizontales, verticales. Un grand damier. Les lignes avant tout. Quelques plantes sur les balcons tous pareil, résille de béton. Les couleurs à un rythme régulier, couleurs primaires. Au -dessus de l’horizontalité soulignée, les cheminées. Un grand bateau dans le quartier. Des marins à bord ? Sans doute, à cette heure, personne sur le pont. Quelques voix.

Le parc :
Au fond, une vieille bâtisse, retour aux siècles passés. Des carrés de pelouse tous occupés, le frais. Des buis replantés, des tulipiers, des allées, des sculptures en bordure. Des pique-nique, des ballons, des rires, l’été, des poussettes aussi. Un lapin dans les fleurs, des poules incongrues, une tortue. Gouttelettes d’un jet d’eau. Deux grands bassins provençaux vides, des volets délabrés. Abandon ? Pas tout à fait, le chant d’une clarinette.

Terrain de tennis :
Terrain propre, rectangulaire, cerné de bandes blanches. Une haute barrière, au milieu un filet, au -dessus le sifflement d’une balle. Des halètements, des efforts sans doute, des cris de satisfaction :15-30
Un beau jeune homme, bandeau sur le front, genoux fléchis, sue, œil fixe, raquette tenue à deux mains, attente du projectile.
Une jolie brunette, jupette blanche, queue de cheval, appui sur un pied, torsion du buste et pan :3à partout.

Coucher de soleil :
Des arbres élancés dans le ciel, au sommet des pies. Balancement au gré du vent. Une croix au-dessus d’un toit. Une cloche immobile. Au loin les îles. La brume aujourd’hui. Une mouette. Des lignes d’avion. Le soleil à l’horizon. L’embrasement.