mardi 17 décembre 2013

L'aveu


Amour te souviens-tu de cette belle nuit d’été
Tu m’avais dit « ce soir, nous nous enivrerons »
A la chaleur si douce, tu avais ajouté
Un anneau de Moebius, un peu d’éternité
Le rosé était frais, et nous nous enivrons
Les étoiles palpitent, sourient, attendent
Quelques lignes d’un livre que tu m’avais donné
Et qui disaient l’histoire d’eux qui se sont aimés
Pourtant, tu es parti mais là au bout des doigts
La chaleur de ta nuque s’attarde au creux de moi
L’anneau de Moebius jaune pissenlit et blanc
Est toujours dans mon sac pour un prochain tourment
Car, sans te l’avouer, je me l’étais promis
Si je me réveillais, un soir, nous rejouerions
Nos mains cherchant les mots, nos peaux la mélodie
Nous trouverions la note bleue, l’accord parfait
Avec toi seul l’instant a goût d’éternité
Mais souvent, aujourd’hui, épuisée, en silence
Je caresse l’enfant de cet instant magique
Enfant qui ne fut pas et ne sera jamais
Il est joli et frais, à l’abri du tragique
Un fruit acide et doux du destin capricieux
Qui a dit : «  jamais plus » et qui sourit : « trop tard »
Pour la rime à l’aveu j’ajoute : « désespoir »