dimanche 10 mars 2019

J'aime/J'aime pas

Liste
J’aime l’agneau, le poulet, le bœuf, le poisson, le poulpe, les crevettes, les bulots, les saint-jacques, les grenouilles mais pas le bénitier ;
J’aime les pommes, les poires, le raisin, les oranges, les noix, les prunes, l’ananas, les kumquats et même les nèfles ;
J’aime les carottes, les patates, les poireaux, les navets bref toute la potée, mais pas le céleri, les brocolis, les salsifis et tutti quanti ;
J’aime le ragoût, le rôti, la fricassée, la friture, le velouté, les salades, le barbecue, le mijoté, le braisé, les papillotes, le tartare car oui, même cru j’aime ça ;
J’aime le pain, tous les pains, et les galettes noires ou blanches, au beurre, les sablés, la frangipane et la crème chiboust, le Paris-Brest, la Forêt-Noire, le gâteau nantais et puis les îles flottantes, l’apple pie, le crumble, le tiramisu et, majesté des majestés : la tarte au citron meringuée !

Pommes de terre et céleri
J’aime les pommes de terre, patates ou pataches de mon grand-père, et ce sous toutes leurs formes : en purée ou cuite à l’eau, vapeur ou sautées, frites, noisettes, dauphines, duchesses, elles sont reines. Et que dire des gratins, des tartes, de la foccacia di patate, la tartiflette, la poutine de Montréal ?
Par contre, je hais le céleri. L’amertume indépassable des branches bouillies que même un aller-retour à la poêle dans le beurre ne parvient à sauver. Encore pire, le céleri-boule, râpé pour passer incognito, morceaux de vermisseau blanchâtres qu’un commis sans âme a sciemment noyés dans un seau de rémoulade gluante, servis, à la louche dans une éclaboussure qui rappelle un cadavre jeté au marais, la dépouille assassinée du goût perdu corps et biens dans les méandres de la cantine du collège.