mercredi 26 juin 2013

Une année d'atelier


Je me souviens du premier mot, du premier signe que chaque lundi soir j'ai posé sur la feuille blanche, avec hésitation toujours, avec entrain souvent, avec fatigue parfois, si la journée avait été longue, avant. Mais le stylo, lui, se moquait de mes états d'âme et écrivait.
Je me souviens de la question: qui sera là ce soir? Qui viendra, ne viendra pas?
Je me souviens de mon regret que mes deux copines écrivaines de l'année dernière n'aient pas persévéré.
Je me souviens de ma recherche effrénée, non, effrénée c'est trop fort quand même, pour donner du sens à un texte quand les consignes faisaient tout pour que justement il n'en ait pas.
J'ai oublié la teneur de nos textes, et je regrette de n'avoir pas de traces de ceux de Marthe, souvent si jolis.
Après deux ans d'écriture je ne sais toujours pas ce que je cherche, je n'écris toujours pas toute seule chez moi, il me faut la présence des autres, leur bienveillance, pour me lancer.
Mais je me souviens des moments de plaisir, de joie partagée à l'écoute des écrits des autres, des rires, de l'émotion, ce qu'il y a de meilleur.