Mon
chien hurlait à la mort, je ne comprenais pas pourquoi, mais les
oiseaux effarouchés s'élançaient vers le ciel tandis que le
ventilateur tournait inlassablement près du vase vide, un
voleur avait emporté les fleurs.
Un
voleur convoitait mon plus beau vase, celui que je fleurissais chaque
jour, posé à côté du portrait de mon mari mort, rafraîchi au
cœur de cet été torride par les pâles d'un ventilateur qui
faisaient fuir les oiseaux effarouchés.
Je
crois que mon animateur d'écriture veut ma mort quand il me demande
de piocher comme un voleur des mots inscrits sur de petits papiers
blancs déposés au fond d'un vase et qui s'envolent comme des
oiseaux effarouchés quand je les lâche sous les pâles d'un
ventilateur.
Je
n'ai pas l'ombre du début du talent de Marguerite Duras, comment
pourrais-je trouver ce qu'elle avait oublié, trouver le voleur qui
emporterait mon vase favori sous le regard des oiseaux effarouchés
par le ronflement de mon ventilateur, je ne vais pas chercher jusqu'à
ce que mort s'en suive.