dimanche 12 février 2017

La maison grise

Dans la première chambre, tout est gris, rien ne transparait que de la monotonie , de l'uniformité, une sorte d'ennui sans lendemain.
Dans la deuxième chambre, le même gris mais sur un mur, un tourbillon noir, sans doute un vol d'étourneaux qui se déploie en bordure de nuages d'automne, il dégage une force, un élan vers la vie, un chant.
Dans la troisième chambre, le même gris, pas tout à fait, des nuances de gris qui se déclinent en arrondis, des moutons en prairie?Non un ciel qui joue aux intempéries, peut-être la pluie?
Dans la quatrième chambre, le même gris, traversé de lignes bleues, une palette d'horizons et au milieu un bateau.
Dans la cinquième chambre, le même gris agité de vert et d'écume, une tempête, plus d' embarcation, des rouleaux remontant des fonds, des rouleaux qui avancent en quête d'espérance.
Dans la sixième chambre, le même gris, nuancé de rose, le vent pour demain, c'est du moins ce qu'on dit, un vent qui gonflera la voile du destin.
Dans la septième chambre, toujours le même gris, bleuté, rosé, indéfini, dégradé en lavis ou brossé dans l'épaisseur de la matière et au centre l'éclatante blancheur d'un lys, un diamant dans l'écrin gris, un résumé de la vie.