dimanche 18 décembre 2016

« anastrophe d’une mère »


La laine, ma fille tu fileras
Les doigts te piqueras
Le tissu de bure ma belle tu travailleras
Les idées vagabondes de ta tête tu sortiras
Comme les livres et autres fadaises de ta chambre tu ôteras
Utile, le mot tu apprendras
La laine mohair ou angora, dans les boutiques tu les admireras
Tes rêves de douceur, oublier il faut
Les vieux pulls tu déferas
De ces restes des nouveaux renaitront
Des économies tu dois
Fantaisie en ces temps n’est pas
Ta légèreté bien trop frivole semble
Beaucoup à apprendre, encore il te reste

Bonne apprenti ma fille tu seras !