dimanche 17 novembre 2013

doubles vies, jumelles

    Soleil au nadir, je traverse le miroir, de travers en traverses, quitte mon quotidien d'humain, frôle le divin, drôle néanmoins. Je coupe sa ligne de cristal Made in Nowhere. Elle perd sa rectitude, un sang me suit, nauséeux, mais ce n'est pas demain que je passerai la main. C'est si bon de s'arrêter, musarder, voir s'étirer le temps  si peu dense derrière le tain. Plein devant, néant derrière, intense  ici, vide là, je fais un moment le malin, à rire de celui qui fait des erreurs, peine et souffle, la tête dans le guidon. Il ne me voit plus, ne m'entend plus, ne se gêne plus, il vit; et moi je ne suis plus qu' un regard éteint, muet, serein néanmoins. Enfin, jusqu'à l'instant où s'est posée la  question de savoir comment revenir de l'autre côté du miroir, celui qu'on dit être le bon...