lundi 25 mai 2020

Echos de la semaine

Lundi: Journée plan-plan sous un ciel orageux et poisseux. Un peu (beaucoup trop) joué au solitaire sur l'ordinateur,un peu (beaucoup trop peu) jardiné, un peu (vraiment très, très peu) regardé la télé. J'ai distraitement vu que Macron était en visioconférence avec Merkel. Il m'a semblé que Macron parlait beaucoup et que Merkel s'endormait. Je crois qu'il parlaient de la création d'un fonds européen pour aider les entreprises.

Mardi: "Déplacez-vous en France, dans le respect des distances autorisées" Ça me donne l'autorisation d'aller voir ma mère très angoissée par le virus mais pas ma fille qui habite à 300kms. Depuis le plan Vigie Pirate chaque citoyen est potentiellement un délinquant ou un terroriste maintenant chacun d'entre nous est un agent contaminant possible et irresponsable. Pour faire respecter les contraintes, une seule stratégie: contrôles, verbalisations, punitions.

Mercredi: Après un soleil en surchauffe toute la journée, bref orage dans la soirée. De beaux éclairs ont illuminé le ciel.
Vifs et aériens
ils volent au-dessus de l'herbe
les coquelicots

Jeudi: Pauvre journée pendant laquelle je ne fais pas grand-chose. Envie de voir mes filles mais, à l'idée de la gène imposée par les gestes barrière la  tristesse me tombe sur le cœur. Les infos concernant la pandémie sont toujours aussi inquiétantes: "Le virus est toujours là". "Il est dangereux". " Doit-on rendre le port du masque obligatoire partout?".
Je crois que nous sommes dans une civilisation gangrénée par le doute . Finie la civilisation sûre de ses valeurs. La France tranquille, sûre de son droit et de sa force. Nous sommes maintenant dans la France du doute, de l'anxiété, de l'angoisse, de la vulnérabilité puisqu'elle est, plus que jamais, exposée à la destruction comme tous les pays du monde.

Vendredi: Depuis 2 jours les moustiques sont de retour. Je suis déjà piquée à plusieurs endroits. Pff... La vie est dure . Je suis retournée pour la première fois à la librairie. Tout le monde était masqué sauf Jean et moi mais ça n'a pas posé problème.Comme d'habitude je n'ai pas trouvé les livres que je voulais . Je suis revenue avec une interview de Romain Gary, un recueil de nouvelles de Steinbeck( là je n'ai pas pris de risques) et un livre de John Fante qui est, pour moi, un illustre inconnu.

Samedi: Soleil estival. Journée lisse .Les courses alimentaires et les repas sont notre principale occupation. Contacts téléphoniques avec la famille. Il paraît que ces merveilles technologiques nous permettent de rester en lien avec ceux qu'on aime.Peut-être mais quelle frustration quand on raccroche!

Dimanche: Pendant ma sortie de ce matin, j'ai trouvé qu'il y avait moins de gens masqués. Il est possible que la chaleur rende le port du masque plus inconfortable. Pour entrer chez le boucher jusqu'à hier, il fallait faire la queue sur le trottoir en respectant la distance de 1m et entrer un par un mais ce matin il y avait foule à l'intérieur. Les contraintes sanitaires trop strictes, anti-naturelles ne peuvent être tenues longtemps. Chers élus, faîtes-nous confiance, nous sommes tous conscients de la dangerosité du virus mais arrêtez de nous infantiliser, responsabilisez-nous.
A midi, 5minutes sur WattsApp avec ma fille... Ils vont tous bien, pour l'instant il faut s'en contenter.
Lilou