mercredi 27 mai 2020

Ode aux végétaux

Je t’aime bien plantin 
Tu te revendiques diurétique, thérapeutique
Je te trouve esthétique
Mauvaise herbe dans les cultures                                                           
Ennemi des jardins citadins
Herbe au cinq coutures
Fou du roi, tu agites ta tête couronnée
Au- dessus des pelouses policées
Je t’aime bien plantin

Surtout dans mes gratins.






On te dit folle Avena, peut-être.
Sans autorisation, tu envahis les champs de blé.
Sans précaution, tu investis les vieux murs.
Sans prétention, tu avances courbée.
Sous ton aspect fragile, tu es une dure,
 Tu résistes aux pesticides
Loin d’être timide
Tu te moques des rendements.
Tu livres tes panicules au vent
Sous le soleil, elles sont ailes d’argent.













Elle est tombée, la boîte aux multiples facettes.
A l’intérieur, la maturité, une tension insoupçonnée.
Une énergie cherche la sortie, la faille qui fera exploser la vie.
Encore un effort et les membranes craqueront, les fissures s’élargiront .
Les graines suivront le chemin tracé vers ce qu’on appelle liberté.
Reste alors la structure, forme architecturale incomparable.
Mathématique ou botanique ?